Publié dans Politique

Libération « LEVA », fuite de Raoul Rabekoto Arizaka - Ô corruption, suspends ton… envol !

Publié le mercredi, 26 février 2020

Deux cas de suspicions de corruption ont fait la Une des journaux ces derniers jours. Celui du député déchu, Ludovic Adrien Raveloson dit « Leva » qui, contre toute attente et malgré les oppositions, a obtenu une liberté provisoire. Le second a été ressenti comme une gifle à l’endroit des hauts responsables de la Police aux frontières à savoir la fuite de Raoul Rabekoto Arizaka, ex-directeur général de la CNAPS et président actuel de la Fédération malagasy de football (FMF).

Si l’éventualité d’une corruption est évoquée dans la libération accordée par les juges à Leva, pour Raoul Rabekoto aucun doute n’est permis sur l’existence de corruption. Le président de la FMF est loin d’être un quidam, il est aussi célèbre que certains ministres, parlementaires ou autres personnalités. Il est inconcevable que des policiers aux frontières de l’aéroport de Nosy Be où il aurait embarqué à destination de l’île de La Réunion ne l’aient pas reconnu sur mille passagers.

D’autant plus que l’ancien DG de la CNAPS est frappé d’une Interdiction de sortie et dont l’avis a été largement amplifié auprès des agents portuaires et aéroportuaires de la Grande île. Des indiscrétions avancent que le président de la FMF aurait tenté en vain une première sortie toujours dans le même aéroport une semaine auparavant. Quelques jours après, l’homme fort du ballon rond aurait ainsi transformé son second essai et ce grâce,  sans l’ombre d’un doute, à la complicité des membres d’un réseau.

Pour rappel, depuis avril 2019, Ludovic Raveloson est en détention préventive à Morondava pour abus de fonction, exploitation et mise en circulation illicites des produits principaux de forêts. Il avait une première fois fait parler de lui en bénéficiant d’un statut de main- d’œuvre pénale qui fut rapidement écourté par les autorités. L’homme est retourné quasiment dans la foulée à la case prison. Contre toute attente, Leva a bénéficié d’une liberté provisoire au début de ce mois de février de la part de la Cour d’appel de Toliara. Suite à des suspicions de corruption dans cette libération, deux magistrats ont été suspendus.

Pour bon nombre d’observateurs, Leva restera introuvable pendant un bon bout de temps. En effet, malgré les recherches menées par les autorités, beaucoup de « wanted » comme lui restent introuvables. Pour ne parler ainsi que des deux indopakistanais criminels de Toliara, qui ont pris la poudre d’escampette durant leur transfert de la prison de Tsiafahy à celui d’Ejeda, et qui restent en cavale aujourd’hui encore. Beaucoup pensent que ces fugitifs sont déjà à l’extérieur, sachant surtout la porosité des frontières malagasy. Raoul Arizaka Rabekoto est, quant à lui, suspecté dans une affaire de malversations découlant des faits soupçonnés de grande corruption commis auprès de la CNAPS.

En tout cas les Forces de l’ordre ont l’obligation de retrouver ces fugitifs pour qu’ils puissent être entendus devant la Justice. Pour le cas particulier de l’ex-DG de la CNAPS, quid des complices à Madagascar ? En déplacement dans la partie Sud du pays, le Président Andry Rajoelina avait d’ailleurs réaffirmé la tolérance zéro du pouvoir contre les auteurs de corruption et de malversations. Les autorités doivent faire en sorte de démasquer les complices dans ce qui serait une cavale rocambolesque. Et ce, afin que la Justice à Madagascar ne soit pas comme des toiles d'araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites.
La Rédaction

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Editorial

  • Et les gouverneurs !
    Qu’en est-il de nos vice-rois ! On revient à la charge pour remettre sur le tapis le cas de ces hauts dirigeants dans les Régions. Coup de tonnerre ! Le Chef de l’Etat décida de procéder à un Conseil des ministres en direct le 8 janvier à travers les antennes nationales publiques à partir du Palais d’Etat d’Iavoloha. Gageons que si le maître des céans en a voulu ainsi c’est qu’il a mille raisons de le faire. Le peuple vit dans la tourmente. Un Conseil en direct suppose que toutes les interventions durant la réunion soient transmises sans faute et atterrissent « directement » chez les téléspectateurs, dans chaque foyer. Le terme « direct » signifie qu’il n’y aura aucune possibilité de changement ni de tripatouillage en cours de route.

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